Mais je n'ai pas dit qu'elle allait fermer cette Maison de la Presse mais bon...on va voir ce que le futur va nous réserver
@Delphine,
Avoir la motivation et l'idée de monter quelque chose est géniale mais les problèmes qu tu vas rencontrer vont être nombreux.
Le premier va être de trouver le financement car les banques sont frileuses et ne vont pas prêter à quelqu'un qui n'a pas un ''credit history'' car si je ne me trompe pas, tu viens d'arriver au Canada avec ta famille. Maintenant, si tu as l'argent pour investir, à ce moment là, la banque te fera un sourire et acceptera de te recevoir.
Ensuite, tu devras trouver un bon emplacement car c'est la vente qui fera vivre ton magasin et permettre de te payer un salaire. L'achanlandage des gens te permettra aussi de renouveler assez rapidement tes livres pour être au top des nouveautés. Si tu proposes de la qualité, tu aura une base de clients. Si c'est vieillot, tu couleras.
Trouver un bon emplacement est une étude sérieuse du marché et de marketing comme connaitre les habitudes des gens, le nombre de lecteurs dans la population, le style des gens du quartier car un quartier comme The Beaches a une population différent à celle du downtown. The Beaches est plus orienté famille/gens relax/"Midddle Class" comparé à Downtown où c'est business en premier, courir en regardant sa montre, trimballer sa petite valise remplie de papiers car on est en retard, se pavaner devant les autres. Donc beaucoup de critères à prendre en compte.
Les bons emplacement coutent les yeux de la tête à moins que tu sois le franchisé de machin chouette. C'est ce que je regrette le plus sur cette ville est que tout se gentrifie de plus en plus avec des les mêmes franchises et les mêmes magasins partout. J'habite à côté du Bloor West Village qui était un ''village typé ukrainien" avec ses petites boutiques, des petits cafés, ses petits commerces. Aujourd'hui, ils ferment les uns après les autres car ils n'arrivent plus à renouveller leurs baux avec des prix résonnables. Ca devient démentiel car il y a une surévaluation incroyable des baux (Toronto est une des villes les plus surévaluées de la planète: 41% de surévaluation! Etude sortie il y a un moisà peine mais les médias n'en n'ont pas parlé énormément) et celle-ci tue les petits commerces privés. Seulement les franchises arrivent à payer le prix. Dans le village, on est en train de se faire bouffer par plein de restos nuls qui appartiennent à des franchises qui son généralement des restos où la bouffe est bien un grand mot et égale au mot "insipide" dans toute sa splendeur. Fini, les petits restos tenus par des familles des pays de l'est comme avant malgré qu'il reste une petite poignée d'irréductibles.
Le canadien ou le néo-canadien n'est pas un grand lecteur de bouquins. En prenant le métro tous les jours, je peux voir que le nombre de vrais lecteurs est vraiment bas. Je parle de ceux qui ont un bouquin dans la main ou une tablette de lecture. Je ne parle pas de ceux qui lisent les journaux merdiques gratuits qui t'annoncent presque la fin du monde tous les jours. En ayant visité des maisons ou des appartements pour des soirées, des fêtes, etc, je ne suis presque jamais tomber sur une personne/famille qui avait une belle bibliothèque de livres dans le salon car pour la plupart des gens, la taille et le modèle de la télé est plus important qu'avoir des bouquins sur une étagère.
Des francophones qui se disent défendre la langue française mais qui en vérité s'en foutent complètement car chaque fois que je vais à la Maison de la Presse par exemple, il y a pas grand monde qui parle le "français'' comme déjà la proprio qui parlent quatre mots de français mais après….oublie ça.
Monter seulement une librairie, même petite, sera un challenge car les librairies ferment les unes après les autres dans la ville. Le Chapters du Bloor West Village qui se trouve dans un ancien cinéma (très bien rénové par contre) va femer ses portes bientôt pour être remplacé par un Shoppers Drug Mart. Une autre librairie qui se trouve dans l'Annex, Book City, va bientôt fermer aussi donc tu vois que ce n'est pas facile mais si tu te sens d'attaque, pourquoi pas?
Les raisons de la fermeture de la librairie Champlain? Et bien parce que:
L'emplacement était trop excentré du centre-ville
Une superficie trop vaste malgré qu'ils avaient le meilleur choix en BD francaises sur la ville (mais bon…qui de nos jours lit une BD? Aly, Tonio et moi!)
Flingué par des librairies en ligne du Québec comme Renaud-Bray et Archambault ou Amazon où il y a un choix plus important et plus rapide pour la commande, etc.
Un détournement de commande des conseils scolaires francophones qui s'approvisionnent au Québec car ils ont de bons rabais de la part de Renaud-Bray ou Archambault
Une fréquantation pas énorme
Une discretion trop dramatique car j'ai mis deux ans à savoir que cette librairie existait
Tout ce coktail a tué cette librairie comme celle que Renaud-Bray avait ouverte dans Toronto sur Yonge Street en 2004 et qui fermera un ou deux ans plus tard.
Ouvrir un commerce sur Toronto? Si tu veux, tu peux mais il faudra bien choisir le syle de magasin. Perso, si j'avais l'argent, je n'investirais pas un cent dans cette ville mais c'est vrai que j'ai une excuse: j'aime pas Toronto.
Gardes ton argent pour voyager avec ta famille car comme on dit, les voyages forment la jeunesse et ce sont des souvenirs que toi et a famille garderont à jamais dans la tête. Et puis, c'est moins stressant que de tenir un magasin.
Bonne chance Delphine!
via Torontois http://bit.ly/KGRXEv January 22, 2014 at 06:44AM
@Delphine,
Avoir la motivation et l'idée de monter quelque chose est géniale mais les problèmes qu tu vas rencontrer vont être nombreux.
Le premier va être de trouver le financement car les banques sont frileuses et ne vont pas prêter à quelqu'un qui n'a pas un ''credit history'' car si je ne me trompe pas, tu viens d'arriver au Canada avec ta famille. Maintenant, si tu as l'argent pour investir, à ce moment là, la banque te fera un sourire et acceptera de te recevoir.
Ensuite, tu devras trouver un bon emplacement car c'est la vente qui fera vivre ton magasin et permettre de te payer un salaire. L'achanlandage des gens te permettra aussi de renouveler assez rapidement tes livres pour être au top des nouveautés. Si tu proposes de la qualité, tu aura une base de clients. Si c'est vieillot, tu couleras.
Trouver un bon emplacement est une étude sérieuse du marché et de marketing comme connaitre les habitudes des gens, le nombre de lecteurs dans la population, le style des gens du quartier car un quartier comme The Beaches a une population différent à celle du downtown. The Beaches est plus orienté famille/gens relax/"Midddle Class" comparé à Downtown où c'est business en premier, courir en regardant sa montre, trimballer sa petite valise remplie de papiers car on est en retard, se pavaner devant les autres. Donc beaucoup de critères à prendre en compte.
Les bons emplacement coutent les yeux de la tête à moins que tu sois le franchisé de machin chouette. C'est ce que je regrette le plus sur cette ville est que tout se gentrifie de plus en plus avec des les mêmes franchises et les mêmes magasins partout. J'habite à côté du Bloor West Village qui était un ''village typé ukrainien" avec ses petites boutiques, des petits cafés, ses petits commerces. Aujourd'hui, ils ferment les uns après les autres car ils n'arrivent plus à renouveller leurs baux avec des prix résonnables. Ca devient démentiel car il y a une surévaluation incroyable des baux (Toronto est une des villes les plus surévaluées de la planète: 41% de surévaluation! Etude sortie il y a un moisà peine mais les médias n'en n'ont pas parlé énormément) et celle-ci tue les petits commerces privés. Seulement les franchises arrivent à payer le prix. Dans le village, on est en train de se faire bouffer par plein de restos nuls qui appartiennent à des franchises qui son généralement des restos où la bouffe est bien un grand mot et égale au mot "insipide" dans toute sa splendeur. Fini, les petits restos tenus par des familles des pays de l'est comme avant malgré qu'il reste une petite poignée d'irréductibles.
Le canadien ou le néo-canadien n'est pas un grand lecteur de bouquins. En prenant le métro tous les jours, je peux voir que le nombre de vrais lecteurs est vraiment bas. Je parle de ceux qui ont un bouquin dans la main ou une tablette de lecture. Je ne parle pas de ceux qui lisent les journaux merdiques gratuits qui t'annoncent presque la fin du monde tous les jours. En ayant visité des maisons ou des appartements pour des soirées, des fêtes, etc, je ne suis presque jamais tomber sur une personne/famille qui avait une belle bibliothèque de livres dans le salon car pour la plupart des gens, la taille et le modèle de la télé est plus important qu'avoir des bouquins sur une étagère.
Des francophones qui se disent défendre la langue française mais qui en vérité s'en foutent complètement car chaque fois que je vais à la Maison de la Presse par exemple, il y a pas grand monde qui parle le "français'' comme déjà la proprio qui parlent quatre mots de français mais après….oublie ça.
Monter seulement une librairie, même petite, sera un challenge car les librairies ferment les unes après les autres dans la ville. Le Chapters du Bloor West Village qui se trouve dans un ancien cinéma (très bien rénové par contre) va femer ses portes bientôt pour être remplacé par un Shoppers Drug Mart. Une autre librairie qui se trouve dans l'Annex, Book City, va bientôt fermer aussi donc tu vois que ce n'est pas facile mais si tu te sens d'attaque, pourquoi pas?
Les raisons de la fermeture de la librairie Champlain? Et bien parce que:
L'emplacement était trop excentré du centre-ville
Une superficie trop vaste malgré qu'ils avaient le meilleur choix en BD francaises sur la ville (mais bon…qui de nos jours lit une BD? Aly, Tonio et moi!)
Flingué par des librairies en ligne du Québec comme Renaud-Bray et Archambault ou Amazon où il y a un choix plus important et plus rapide pour la commande, etc.
Un détournement de commande des conseils scolaires francophones qui s'approvisionnent au Québec car ils ont de bons rabais de la part de Renaud-Bray ou Archambault
Une fréquantation pas énorme
Une discretion trop dramatique car j'ai mis deux ans à savoir que cette librairie existait
Tout ce coktail a tué cette librairie comme celle que Renaud-Bray avait ouverte dans Toronto sur Yonge Street en 2004 et qui fermera un ou deux ans plus tard.
Ouvrir un commerce sur Toronto? Si tu veux, tu peux mais il faudra bien choisir le syle de magasin. Perso, si j'avais l'argent, je n'investirais pas un cent dans cette ville mais c'est vrai que j'ai une excuse: j'aime pas Toronto.
Gardes ton argent pour voyager avec ta famille car comme on dit, les voyages forment la jeunesse et ce sont des souvenirs que toi et a famille garderont à jamais dans la tête. Et puis, c'est moins stressant que de tenir un magasin.
Bonne chance Delphine!
Statistiques: Publié par Toronto31 - Mar, 21 Jan 2014 15:05 - Réponses 7 - Consultations 172
via Torontois http://bit.ly/KGRXEv January 22, 2014 at 06:44AM