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Monday, August 25, 2014

Mamans, papas et bouts d'choux: la famille, quoi! :) • Re: Lycée français de Toronto



Un article intéressant de l'Express sur le Lycée français de Toronto :






Au lycée français de Toronto, le meilleur des deux mondes

article du 25/08/2014 - http://ift.tt/1t6i2RD ... 69863.html



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La France s'enorgueillit d'un réseau unique d'établissements scolaires dans le monde. Ils sont pas moins de huit au Canada. Reportage dans le très réputé et très cher lycée français de Toronto, où le savoir français allié au pragmatisme nord-américain fait des heureux.



Marine range son cahier Clairefontaine dans son locker, et son invitation pour la prom party de fin d'année. Depuis son arrivée au Lycée français de Toronto, la jeune fille de 16 ans, actuellement en 1re, a l'impression de se trouver dans une série télé américaine. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'a été tournée Les années collège, la série qui a fait rêver tous les jeunes Français dans les années qua- tre-vingt-dix. "Le Lycée français de Toronto, c'est le meilleur des deux mondes, explique Rémy Durand, professeur de sciences économiques et sociales. Vous avez l'excellence et la rigueur de l'éducation française dans un cadre et une ambiance nord-américaine."



Tout le monde s'en réjouit : professeurs, parents et élèves vivent cette complémentarité avec un réel enthousiasme. On peut commencer cette im- mersion hexagonale en plein Toronto dès l'âge de 3 ans et ce, jusqu'au bac. Les élèves aiment cette mixité. Même si les grands ont un foyer séparé, la plupart des collégiens et lycéens sont jumelés à des élèves du primaire et font, plusieurs fois dans l'année, une activité ensemble.



"C'est comme une grande famille, insiste le proviseur Eric Leborgne. Tout le monde se connaît et s'entraide. Les élèves ne sont pas plus de 18 dans les classes. Les professeurs ont donc le temps de s'occuper et de connaître chacun des enfants, de la maternelle à la terminale. Ça donne une ambiance de village très appréciée par tous." Pour Laurence Aubourg, mère de quatre enfants inscrits au lycée, l'important, c'est de bénéficier de l'éducation française. "Du fait du métier de mon mari, on passe trois ans dans une ville, puis dans une autre : en passant du lycée français de Rio à celui de Toronto, on n'a pas eu l'impression d'avoir changé d'établissement. C'est le même programme, celui de la France, la même rigueur, avec l'esprit communautaire de l' mérique du Nord en A plus."



"Nos enfants deviennent vite bilingues dans cette école", ajoute Ghislaine Escudié, maman de deux très jeunes enfants. Contrairement aux écoles publiques francophones (voir encadré), le lycée français de Toronto encourage les élèves à parler anglais, ce qu'ils font de toute façon très naturellement, dans la cour et dans la rue. Au programme, une heure de cours d'anglais par semaine dès la primaire et tous les cours de sport et de musique dispensés par des profs anglophones unilingues.

La vie du lycée est aussi fortement teintée par les us et coutumes canadiennes. Chacun a son casier ou locker, dans le quel il dépose ses livres et cahiers et qui accueille la lunch box pour déjeuner. Ici, il n'y a pas de cantine. A la fin de l'année scolaire, la très attendue soirée prom de fin d'études provoque l'émoi des jeunes filles qui préparent de longue date leur robe de soirée pour le bal qui suit la graduation (remise de diplôme).



Cahiers Conquérants et stylos Bic



Côté artistique, on apprend un instrument différent presque chaque année (et pas juste la flûte à bec...), personne ne redouble et tout le monde s'y met quand il s'agit de repeindre les murs du foyer. En classe, on étudie avec des manuels importés de France et on écrit sur des cahiers Conquérant avec des stylos Bic offerts aux élèves. Thomas Morey, instituteur en CM2, enseigne exactement le même programme qu'il y a dix ans à Bondy, en banlieue parisienne. A une différence près : "On a le temps d'inclure des parties supplémentaires, vu le nombre d'élèves qu'on a, explique-t-il. Je donne des cours d'histoire du Canada, par exemple. Qui était Etienne Brulé ? Qu'est-ce qu'une cabane à sucre ? etc."



"Nous sommes passés du simple au double en terme de nombre d'élèves. De 281, il y a dix ans, nous en avons maintenant plus de 450", dit le proviseur, qui regrette notamment que les locaux actuels ne soient pas assez grand pour des installations sportives dignes de ce nom dans un pays où la pratique du sport à l'école n'est pas un vain concept. En revanche, le lycée offre de véritables perspectives d'avenir international à tout élève ayant passé une partie de sa scolarité dans l'institution. "Je vois tous les élèves dès la fin de la 3e pour les aider à choisir leur filière, puis définir dans quelle voie ils veulent aller, explique Alban Ferrieu, conseiller d'orientation. On réfléchit sur les meilleures options d'universités ou de grandes écoles en France mais aussi à l'étranger." Les bacheliers du lycée peuvent en effet se prévaloir d'un diplôme reconnu, d'un bilinguisme apprécié, le tout validé par un établissement à la forte notoriété.



Bref, étudier dans un lycée français est considéré comme une chance par les enfants et leurs parents. Mais beaucoup trouvent également que c'est un privilège qui n'est pas accessible à tous les Français expatriés. A Toronto, les frais de scolarité s'élèvent à 15 000 $ CAN annuels (environ 10 000 euros). C'est l'un des lycées français les plus chers au monde. Les moins onéreux commencent à 4 000 euros par an. L'accès à l'excellence du système éducatif français reste donc prohibitif pour de nom- breux ressortissants qui n'ont pas la chance d'être détaché par une entreprise prenant en charge ce genre de frais ou qui n'ont pas eu accès à une bourse de l'Etat français.



Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, celui-ci, dont le fils était scolarisé au lycée français de New York (20 000 $ US par an), avait entrepris de rendre totalement gratuites les études pour tous les élèves français, quels que soient les revenus de leurs parents. Mais financer intégralement la scolarité de 130 000 élèves français (sur plus de 320 000, toutes nationalités confondues), répartis dans presque 500 établissements à travers le monde a semblé excessif à son successeur, qui est revenu sur cette décision en 2012. Pour des raisons de budget et d'équité, les conditions d'accès aux bourses ont aussi été révisées et celles-ci ne sont plus attribuées à des familles dont les revenus ne justifient pas une aide financière. Cependant, l'affaire a eu pour résultat que le nombre de Français inscrits à Toronto a baissé de manière assez conséquente, au profit d'étrangers désireux de bénéficier du système français. Depuis vingt ans, le nombre d'élèves dans ces établissements a d'ailleurs doublé. A Toronto, pour l'année scolaire 2013-2014, 60 % des élèves étaient Canadiens, 30 % Français et 10 % provenaient de pays tiers.


Statistiques: Publié par Tonio - Sam, 26 Sep 2009 22:02 - Réponses 1 - Consultations 1074




via Torontois http://ift.tt/1t6i4Zz August 25, 2014 at 05:19AM